Sécu - Trou be or not trou be ? - Chapitre 2

Publié le par Pollux-de-Castor

Sécu

Trou be or not trou be ? Chapitre 2
 
Le chaînon (financier) manquant

 

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L’État - l’œil de Moscou - omnipotent, omniprésent, omniscient, est en toute chose.

Normal, direz-vous, nous sommes en démocratie, donc en pays de libertés.

Riches de cet axiome, nous pouvons commencer à réfléchir.

 

Il convient tout d’abord de se rappeler que la sécurité sociale est un « mammouth » - doux euphémisme - un sumotori élevé aux hormones de croissance et body-buildé dans les succur-sales de l’ENA. Son budget, à lui seul, est égal ( et même un poil supérieur) à tous ceux, confondus, de la Nation (éducation nationale, armée, etc.).

 

Nous parlons donc ici d’un État dans l’État. D’une seconde douce France, pays de mon enfance...

 

Eric Van Roeckeghem, le « patron » de la Sécu, est l’un des financiers les plus puissants, les plus intransigeants de l’Hexagone. C’est un lycanthrope, dont le seul rugissement peut pétrifier illico des milliers de thérapeutes et leurs pauvres patients. Un homme avec qui il faut « compter » et, surtout, qui « compte » sur nous. Nous avons donc tout intérêt - pardonnez l’expression - à ne pas trop lui faire dans les bottes budgétaires - ce que nos syndicats, éminemment intuitifs, ont promptement compris. Car nos syndicats - et cela n’est plus à démontrer - ont en la matière (justement celle que l’on ne doit pas mettre dans les bottes du budget) une sorte de sixième sens.

 

La sécurité sociale - et malgré l’air de Madone et le mal qu’elle se donne - est en maldonne. Elle est d’un fondement structurellement inégalitaire, car, en France, il existe trois grands régimes (plus quelques broutilles) face auxquels ni cotisants ni ayants droit ne sont logés à la même enseigne. C’est ce que l’on appelle (comme pour la retraite) les niches sociales, non pas issues de la justice sociale (ça se saurait) mais du plus grand pouvoir à savoir défendre ses prérogatives de caste, donc à coller les Mickettes à l’Etat. Et, à ce jeu, les kinés sont vraiment des petits Mickeys…

 

  • Le Régime général : salariés et travailleurs assimilés à des salariés soit environ 80% de la population.

 

  • Le Régime des travailleurs non salariés non agricoles (appelé Régime social des indépendants ou RSI): artisans, commerçants et professions libérales. À compter du 1er juillet 2006, les régimes de retraite des commerçants (ex Organic), de retraite des artisans (ex Cancava), de maladie des non-salariés non agricoles (ex Canam) sont fusionnés au sein du Régime social des indépendants (RSI). Depuis le 1er janvier 2008, ces travailleurs indépendants bénéficient d'un Interlocuteur social unique (ISU) pour lequel les URSSAF sont centres de paiement.

 

  • Le Régime agricole (au sein de la Mutualité Sociale Agricole). Celle-ci a la particularité de couvrir des employeurs (exploitants agricoles) et des salariés (salariés agricoles).

 

 

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Publié dans Editorial

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