EPP - Un ami qui vous veut du bien? (Lire la suite)

Que se passera t’il à terme si l’on « échoue » aux évaluations ? Car, ne soyons pas naïfs, qui dit évaluation dit examen, et qui dit examen dit échec potentiel... et donc sanctions? Rien aujourd'hui ne laisse présager du contraire.

 

Ecoperons-nous d’une simple recommandation confraternelle et amicale ? D’une obligation de devoir « recouvrer sa compétence » car, comment peut-on accepter durablement l'idée de lâcher dans la nature et sur le rade du patient un professionnel qui ne répond plus « aux normes d’efficience et de sécurité » ? Ira t’on jusqu’à nous déconventionner ? A nous interdire de pratiquer ? A nous faire repasser le DE sur le mode du permis à points ? Et qui se chargera et sous quelle forme de nous aider à redevenir de petits "thérapeutes modèles" ? La Formation Continue ? Enfin, question subsidiaire, qui désignera et sur quelles bases les « super-contrôleurs » en charge de nous « contrôler » ? Qui « contrôlera » les « contrôleurs » ?…

 

L’EPP, nous le voyons, a donc presque tous les ingrédients de la formule magique pour transformer la citrouille en carrosse de cristal, mais dans le mauvais Ordre. Le risque majeur étant de faire sortir de ses laboratoires un petit Frankenstein d’avantage que la Déesse Aphrodite…

 

Sans avoir l’outrecuidance (loin de nous cette idée !) de nous immiscer dans le Collège des Têtes Bien-pleines, nous avancerons pourtant quelques recommandations.

 

L’EPP est un bon concept. C’est une garantie d’efficience et de maturité professionnelle, car il semble illusoire d’imaginer qu’après vingt ans de carrière le kinésithérapeute n’ait pas à minima « décroché » de l’évolution des connaissances voir même de l’aptitude à usiner encore. Dans d’autres corporations médicales, et notamment chez nos amis médecins, l’évaluation régulière est obligatoire de longue date, et c’est tout à leur honneur. Mais il convient de l’encadrer d’une manière plus rigoureuse.

 

  • D’avoir le courage de ses opinions et d’annoncer aux professionnels son caractère probablement obligataire à terme.

 

  • D’indiquer clairement les conséquences sur le quotidien du professionnel en cas d’évaluation insatisfaisante.

 

  • Et surtout - surtout ! - de savoir monnayer avec l’UNCAM par une revalorisation de nos actes immédiate et corollaire à l’application de l’EPP, d’une manière dûment signée, cette nouvelle contrainte exercée sur une profession qui en est déjà percluse.

 

Il est temps que l’UNCAM cesse d’engranger les bénéfices de ses décrets coercitifs sans jamais nous renvoyer in fine les fruits de notre labeur. Il est temps que nous cessions de lui donner le bâton pour nous faire battre.

 

Quant au changement « d’appellation contrôlée », Messieurs, gardez-donc cela au frais dans vos cartons, je ne pense pas que vous feriez un buzz dans l’immédiat…

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