Ordre ?!? (lire la suite)

 

En quelques mois, l’Ordre, après l’avoir foutu dans toute la profession durant cinq ans, a mis en chantier pas moins de quatre dossiers - et non des moindres - concernant l’avenir de la profession.

 

·        Les états généraux de la profession. En souhaitant qu’il ne s’agisse pas des Etats généraux…

·        Un sondage en ligne - Céline et ses abribus ayant été remerciés - afin de mieux cerner les attentes du professionnel en matière de com. médiatique.

·        La création d’un fond d’entraide à l’attention des collègues en situation de précarité (d’autant plus depuis l’obole ordinale).

·        L’évolution (in)espérée de notre (in)formation.

 

Alors, moi, je dis brav’Ordre ! Car cela résume en substrat toute la philosophie de votre serviteur, l’existence de ce blog, et les raisons pour lesquelles Pollux n’a jamais trouvé syndicats à son pied, historiquement trop timorés sur ces sujets.

 

Et Pollux, rouflaquettes en berne, d’admettre son fourvoiement de vil mécréant. Car jamais il n’aurait pensé - même dans ses rêves les plus absurdes - l’Ordre capable d’un tel revirement et de devenir ainsi vecteur de son message et de ses espérances.

 

Nous pouvons nous étonner, bien sûr, que ce soit à l’Ordre de « porter » ces dossiers de nature fondamentalement syndicale, mais il semble que nous autres, kinésithérapeutes, nous ayons inventé un nouveau concept, un truc bien à nous, le premier en tout Etat de cause à faire la farce sur la Place de Paris : l’Ordre-syndical.

 

L’Ordre-syndical, c’est comme le reblochon à bretelles ou le camembert au frigo, c’est un truc qui ne s’invente pas. Mais nous, kinésithérapeutes, nous l’avons inventé…

 

Après tout, pourquoi pas ? Ne soyons pas plus royalistes que le pape, si ce « super-syndicat » ordinal permet enfin « l’union sacrée » et range les centrales (et leurs sempiternelles querelles de clocher qui fatiguent tout le monde) derrière une seule bannière revendicatrice, et que cela permette enfin d’être entendu du Ministère et de sortir de l’ornière de la non-revalorisation décennale ; champagne !

 

De plus, quitte à être adhérent d’un syndicat signataire, l’Ordre et sa cotisation à 280 euros, c’est tout de même moins cher que le SN ou la Fédé…

 

Ah ! Messieurs-dames des centrales, ça n’est pourtant pas faute de vous avoir prévenu ! Qui a péché par l’Ordre, périra par l’Ordre…

 

Pollux se sent donc un peu orphelin, ce soir, sans sa marotte épistolaire. Si l’Ordre, « son » Ordre bien à lui, déconnant à souhait et qu’il aimait tant à avoiner copieusement, se met à devenir intelligent et charismatique, sur quoi va-t-il jaser à présent ?…

courage-pensee-humour-chien

 

Bien sûr les dossiers - et principalement le dernier - présentent des faiblesses structurelles et de raisonnement (notamment de par le risque majeur pour le bassin d’emplois qualifiés du secteur public - nous y reviendrons in extenso dans un prochain éditorial - de la création, si elle est mal négociée, d’une sous-formation d’aides-kinés). Mais pour autant, plus de quoi hululer à la lune, la direction d’ensemble semble excellente…

 

Si nous avions de (bonnes) raisons d’abhorrer l’Ordre de l’auto intronisation, l’Ordre du putsch syndical sur la démocratie participative du professionnel, celui du déshonorant procès de Toulouse, de la cotisation outrée (et qui - au passage - le reste encore pour les libéraux, hein, note-le bien mon Renié !), du palais des Doges aux 700 mètres carrés de lambris dorés de la rue Réaumur, nous soulevons un sourcil interrogateur - quoi que circonspect par réflexe archaïque - au passage de sa nouvelle mouture et progéniture 2010.  

 

Ce peut-il que l’Ordre approche enfin de la maturité ?

Que nous puissions… l’aimer ?

 

Allez, j’ose une folie ! Et si c’était à l’Ordre que, finalement, incombe la tâche de remettre sur les rails de l’évolution le train poussif de la kinésithérapie ?…

 

Mince, ça me fait tout bizarre d’écrire çà…

Renié ! Reviens-vite nous faire une de ces petites boulettes dont tu as le secret, ou il va me falloir pointer au ablogués absents…

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